Les industriels wallons du secteur céramique subissent l’effet de tensions économiques et géopolitiques qui grèvent la pérennité de leurs approvisionnements en matières premières. C’est, en effet, principalement en Chine que se concentrent les gisements de matières premières stratégiques, telles que l’alumine ou des terres rares comme l’yttrium. Les autorités chinoises profitent de cette situation en imposant des taxes et des quotas d’exportation qui entrainent une augmentation non maîtrisée des prix et un accès de plus en plus difficile à ces matières premières.
Le marché des céramistes wallons étant orienté à l’export à plus de 50%, il est critique de trouver des alternatives limitant sa dépendance vis-à-vis des filières d’approvisionnement classiques et ainsi tendre vers une stabilisation de leurs coûts de production et le maintien de leur compétitivité.
Les produits les plus représentatifs de la fabrication wallonne sont les matériaux réfractaires façonnés et non-façonnés utilisés comme éléments de structure ou revêtements de réacteurs et de fours, et des céramiques techniques utilisées pour des applications anti-usure ou biomédicales (unités de broyage, corps de pompes, prothèses).
Le projet MATSUB cible des solutions concrètes : l’utilisation rationnelle des matières premières stratégiques, le recours à des matières alternatives moins critiques et une meilleure connaissance des gisements pour mieux anticiper les risques de pénurie et autres spéculations. L’alternative proposée est d’exploiter des matériaux issus de filières de production non conventionnelles ou bien des matériaux de classe inférieure préalablement transformés pour atteindre les exigences requises dans chaque application.
MATSUB a pour objectif d’identifier ces filières d’approvisionnement et de montrer que l’incorporation de ces matières alternatives dans les formulations des produits céramiques et réfractaires permet d’aboutir à des produits de performance au moins équivalente à celle des produits actuels. Ce projet permettra non seulement de développer les procédés minéralurgiques de prétraitement des matières alternatives, mais également d’évaluer l’impact technique et économique de cette substitution dans le procédé de fabrication.
Un projet collaboratif porté par Le CRIBC
Le projet MATSUB s’inscrit dans la stratégie du portefeuille de projet IMAWA et est le fruit d’une collaboration entre le CRIBC, porteur du projet, et les autres partenaires que sont le CTP et L’UMons.
Soutien
Le projets MATSUB bénéficie du soutient du > Programme FEDER– 2014-2020 et du > SPW Recherche de la Wallonie.
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